apaiser ses angoisses

L’anxiété chez les hypersensibles

Les personnes hypersensibles et l'anxiété

Pour les hypersensibles anxieux qui aimeraient bien que leur anxiété leur fiche la paix....

Chers hypersensibles,

L’anxiété fait partie des choses de la vie et peut-être encore plus de la vie des hypersensibles.

Cette petite alerte permanente, qui se tapit au fond de vous, vous gâche la vie ?

Oh comme je vous comprends, comme je sais ce que vous traversez. Rares sont les journées sans ressentir cette petite (parfois même grosse) boule au creux de la poitrine, mais heureusement ça existe quelques fois aussi les journées sans angoisse.

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Alors vous vous posez sans doute cette question : naît-on anxieux ?

Je ne saurais vraiment y répondre.

Ce que je sais c’est que d’aussi loin que je remonte dans ma mémoire, l’anxiété a toujours été là, plus ou moins forte, plus ou moins tenace.

Ce qui compte, selon moi, ce n’est pas pourquoi je suis de nature anxieuse, ou pourquoi l’anxiété fait partie de mon hypersensibilité, mais plutôt comment je peux faire avec et essayer de vivre le mieux possible avec.

Je vous invite à écouter la chronique de Christophe André qui nous indique une façon de mieux vivre avec cette anxiété :

La chronique de Christophe André - France Inter - mon cerveau anxieux

Il propose de la laisser être telle qu’elle est, de ne pas lutter contre elle. Après tout, n’est-ce pas ce qui marche le mieux quand on essaie d’apaiser une émotion douloureuse ?

Oui, c’est ce qui marche le mieux pour moi aussi.

Avez-vous déjà expérimenté la cohabitation avec une douleur ?

Si vous êtes un être humain, je me doute bien que oui.

Je parle ici d’une douleur physique. Comment cela se passe-t-il pour vous ?

Essayez-vous de lutter contre cette douleur ? Vous pestez, vous hurlez peut-être, envahi par elle. Elle est tellement forte, tellement puissante, que vous vous sentez impuissant face à elle. Elle s’impose à vous et vous ne vous appartenez plus. Non, en fait vous appartenez à votre douleur. D’ailleurs, je préférerais dire ‘’CETTE douleur’’, car vous n’êtes pas cette douleur. Elle est là, dans votre vie, à un moment particulier de votre vie. Elle surgit de multiples façons, dans divers contextes, accidents, maladies, traumatismes, etc.

Avez-vous pensé un jour considérer cette douleur physique comme une personne, du moins comme une partie différente de vous, une partie qui certes est en vous, mais qui ne fait pas de vous cette douleur ?

Avez-vous essayé de ‘’dialoguer’’ avec elle ? De lui poser les questions qu’elle fait naître dans votre esprit ?

Peut-être pourrait-elle vous apprendre des choses sur vous-même ? Bien sûr sur votre capacité à endurer la douleur ou à ne pas la supporter, mais aussi sur votre capacité à l’écouter, à comprendre ce qu’elle vient faire là, à ce moment là, dans ces circonstances là.

Mais voilà que je digresse. Je voulais surtout parler de l’anxiété et je faisais le parallèle avec la douleur physique car je trouve que l’anxiété a beaucoup à voir avec la douleur physique : tout comme elle, elle vous envahit, vous prive de votre libre arbitre, vous ôte toute volonté de vivre votre journée avec joie ou même, allez soyons fous, avec plaisir. Elle peut d’ailleurs devenir vraiment douloureuse physiquement : elle vous étreint, vous enserre comme dans un étau, vous empêche de respirer à pleins poumons.

Tout comme la douleur physique, cette douleur psychique ne vous laisse aucun répit.

 

Mais si vous voulez bien la considérer comme une personne, une partie différente de vous, si vous voulez bien entrer en relation sincère et authentique avec elle, elle a certainement, elle aussi, beaucoup à vous apprendre.

Pourrait-elle être une amie ??

Laissez-moi vous raconter une ‘’anecdote’’ de ma vie. Je peux aujourd’hui la regarder comme une anecdote en effet.

Un soir, rentrant d’une journée de travail dense et très fatigante, j’ai ressenti le besoin d’aller me promener dans mon jardin, d’être au contact de la nature, de ralentir, de respirer lentement. C’était vital. Je longeais le bord de la mare en regardant le ciel et les papillons qui volaient au-dessus de moi.

D’un coup j’ai senti mes jambes se dérober sous moi. L’espace d’une fraction de seconde, avant que j’ai pu comprendre ce qui m’arrivait, je me retrouvais dans la mare, en même temps que j’entendis le craquement de mon poignet qui – bien valeureux – avait cherché à m’éviter un royal plongeon parmi les algues gluantes ! Vous l’avez compris, je venais de me casser bruyamment le poignet.

Je vous passe les détails, le déshabillage de mes vêtements tout boueux, la forme plus qu’improbable de mon avant-bras et l’arrivée aux urgences avec le début de CETTE douleur physique.

Après maintes péripéties hospitalières, on me plâtre, on me déplâtre et on finit par programmer une intervention chirurgicale avec broches et compagnie.

Et j’en viens là où je voulais en venir (désolée, comme dit ma fille : abrège maman on a compris) : au retour de la salle d’op, où l’on m’annonce que je vais rester ici la nuit, à part la contrariété de devoir chambouler mon planning, tout va bien. Je fais l’expérience étrange de sentir mon bras d’avant et mon bras de maintenant, l’un et l’autre dans des positions opposées !

Puis vers 3 heures du matin, douleur chérie survient, les anti-douleurs ont cessé leur effet. Je fais avec, je ne vais pas déranger les infirmières tout de suite, c’est supportable. Quinze minutes plus tard, je me dis que je devrai peut-être anticiper et appeler quand même l’infirmière de garde, douleur chérie est de plus en plus intense. Je presse le bouton rouge de ma télécommande. Quand l’infirmière vient me voir, une bonne demi-heure plus tard, je la vois comme mon sauveur ! Elle va me donner un truc qui va me faire redevenir humaine et digne. Que nenni, elle regarde la poche de ma perfusion et me dit qu’elle ne peut faire mieux, j’ai déjà eu le maximum d’anti-douleur possible et elle repart, me laissant seule face à CETTE horreur qui remplit mon poignet, mon bras, mon corps ET mon cerveau ! Je commence tout d’abord à me révolter, à lutter contre. Contre la situation, contre l’infirmière, contre l’hôpital, contre mon poignet et CONTRE cette p…. de douleur !

Et puis je me souviens de tout ce que je sais faire pour apaiser mon corps : je me mets à respirer profondément, je m’invente un petit voyage imaginaire dans ma tête. Tout cela me fait du bien, à n’en pas douter MAIS ELLE, elle est toujours là, sournoise, capricieuse, avec des hauts et des bas, des vagues qui me submergent et de microscopiques accalmies qui se relaient, histoire de bien me faire comprendre que c’est ELLE qui dirige la danse.

Il est 5 heures du matin et je finis par intégrer ce fait : je vais devoir me débrouiller seule, avec ELLE.

 

Alors, je commence à lui parler : qu’est-ce que je suis sensée comprendre avec toi ? Vas-tu me laisser tranquille un moment pour que je puisse reprendre mon souffle ? Rien ne s’apaise.

Puis j’essaie une autre chose : et si cette douleur représentait quelque chose de plus intime, de plus profond ? Et si elle représentait mon enfant intérieur ?

Celui qui est là pour moi depuis toujours et que je néglige depuis presque toujours. Celui qui sait mieux que quiconque qui je suis et ce dont j’ai besoin.

Alors je lui ai parlé et nous avons fait une jolie conversation tous les deux. Et la douleur s’est apaisée peu à peu, sans autre analgésique que ma compassion et mon écoute de celle-ci.

Quel lien avec l’anxiété alors ?

C’est la même chose avec l’anxiété : je l’écoute, je l’accueille, je converse avec elle, si possible par écrit. J’accepte qu’elle fasse partie de ma vie, j’accepte qu’elle vienne me confronter à moi-même. Comme toute émotion entendue, considérée et écoutée, l’anxiété finit par se calmer et je peux reprendre le cours de ma journée. Je sais qu’elle se manifestera encore, surtout à chaque fois que j’aurai oublié ce qu’elle m’enseigne sur moi. Maintenant je la vois plutôt comme une amie qui viendrait me faire signe et me rappeler pourquoi elle s’invite à nouveau. Peu à peu ses visites s’espacent, et la durée d’une visite est de plus en plus courte.

Pour autant, je ne souhaite pas qu’elle disparaisse de ma vie : cette anxiété est là pour moi. Elle est un peu comme un livre d’histoire sans cesse complétée et enrichie.

Je vous souhaite de belles discussions avec votre anxiété.

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A bientôt

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